Les principes de base de la
restauration de diaporamas
De la
patience, encore de la patience et toujours de la patience.
1) Je crée
un dossier où je mettrai tous les fichiers correspondant à mon
diaporama. C'est une question de méthode et d'organisation.
2) Pour la
restauration d'un diaporama, il est nécessaire de se procurer
l'original. Les duplicatas sont à proscrire sauf si l'original
est trop abîmé que le duplicata s'avère meilleur et sauf si
l'original a disparu.
Pourquoi
l'original de préférence au duplicata, parce que ce dernier à
pu ajouter un peu de flou, des poussières photographiées et des
dominantes.
3) Se
procurer la bande son originale ou tout au moins une très bonne
copie. La lire sur la magnétophone correspondant. Une bande son
deux pistes devra être lues sur deux pistes et non quatre pistes.
4) Se
procurer le topage, qu'il soit au casque, en topage analogique ou
en topage numérique.
La
meilleure situation est le topage ED 3000 P. En effet les
indications du topage au casque sont très personnelles : un fondu
"lent, lent , lent" est un fondu de combien de secondes
? Les topages par encodeurs numériques sont inaudibles restent
les topages F 101 et ED 3000 P qui sont fiables parce que
parfaitement audibles à l'oreille. Reste
que le changement d'image, n'est pas le début du fondu, d'abord
parce qu'il y a l'inertie du projecteur diapositive et l'inertie
de la lampe.
Il est
donc préférable de voir et revoir le diaporama projeté et
d'essayer de garder le souvenir des effets voulus par l'auteur.
5) En général
je fais deux numérisations de la bande. La première est la numérisation
du son stéréo si possible. La deuxième est le même
enregistrement avec, en plus, soit la voix soit les topages.
Je veille
à ce que les deux bandes commencent au même moment pour que les
topages puissent passer sans problème d'une bande à l'autre. En
revanche, il faut faire attention aux mauvaises bandes sons, parce
que la correction de certains tocs ou bruit peut réduire la
longueur de la bande et, donc, il peut y avoir une légère désynchronisation,
peu importante dans le cas de fondus lents, mais très visible
lorsqu'il s'agit de transitions instantanées appelées "cut"
6) La numérisation
des dias :
a) Il
faut impérativement enlever les caches verres. Pourquoi ?
-
Parce
que les caches verres peuvent empêcher le scanner de faire
une bonne mise au point,
-
mais
surtout parce que ces caches verres sont recouverts d'un
voile gris qui est déplorable,
-
parce
que certains caches verres antinewton introduisent un grain
dans la photo scannérisée
-
et
qu'enfin les vieux caches verres sont des nids de poussière.
b) Je
scanne les diapos au maximum de mon scan. Pour moi il s'agit de
3250 X 2167 et je laisse un peu de cache noir dans les cas où
la diapo ne serait pas complètement horizontale
c) Je
recadre la photo dans photoshop en ayant programmé 3000X2000
sans dpi et sans rééchantillonnage.

d)
J'utilise le calque de réglage de niveau pour éclaircir le
document si nécessaire. Attention ! s'il faut éclaircir
beaucoup, il y aura des introductions de bruit, dans la partie
sombre. Dans ce cas je serais obligée de traiter l'image avec
parcimonie et bon escient et avec Neatimage
ou Noïseninja.
d)
J'utilise la loupe pour agrandir les détails de l'image jusqu'à
300%. C'est à ce stade que je vois bien les poussières et les
poils qui seront visibles en projection.
e)
J'efface avec beaucoup de patience soit avec la "pièce",
soit avec le "tampon". Si c'est un ciel assez uni je sélectionne
le ciel et je passe le filtre antipoussière. Le filtre
antipoussière entraîne un flou léger qui n'est pas visible
dans le ciel.
f)
Lorsque j'ai terminé ce travail qui me demande environ 20
minutes, je reviens à une taille d'image qui me permette de
voir la photo dans son entier et je travaille sur des calques de
réglage, en particulier sur les dominantes couleurs et sur les
niveaux et contrastes. Sur les niveaux je peux diminuer les
contrastes en travaillant avec le pinceau historique. Dans ce
cas j'éclairci au maximum pour déboucher les ombres et puis
avec le pinceau historique, je repasse sur les parties trop
claires soit avec un noir soit avec un gris pour revenir à l'état
initial ou normal de cette partie d'image trop claire.
g)
Lorsque je suis satisfaite de mon travail, j'enregistre de préférence
en tiff pour garder les calques. Rarement en psd, format propriétaire
qui m'interdirait d'utiliser cette image dans d'autres
logiciels. Je garde le format 2000X3000 qui me donne des images
de 22 Mo environ tout dépend du nombre de calques. C'est une sécurité
pour l'avenir et l'évolution des qualités de projection
images.
h) Bien
évidemment je dois refaire les titres, parce qu'ils bavent ou
lorsqu'ils sont fait en négatif, ne correspondent plus à la
technique numérique. Lorsqu'ils sont originaux ou qu'ils
comportent une signature, je fais des copies/collés, sinon je
vais chercher une police qui se rapproche de la volonté de
l'auteur, sachant qu'à l'époque l'auteur pouvait ne pas avoir
eu toutes les fantaisies de police qu'on a actuellement. Dans ce
cas, si l'auteur est vivant, je vois avec lui les améliorations
qu'il souhaite apporter à son montage.
7) Vous
avez noté que le recadrage que j'ai choisi : 3000 X 2000 = 24 X
36 donc en principe j'ai recadré sans trop rogner. Lorsque la numérisation
des images est terminée, je dois passer au format de projection
de ces diaporamas, ce qui correspond à 1024 X 683, ce qui
correspond à 3000 X 2000. Je passe alors dans Irfanview et je
fais un traitement par lot. Il faut que je choisisse un dossier
d'arrivée. Je prends en général un dossier interne au dossier
diaporama et le baptise 1024. Dans irfanview, j'ajouté dans la
fenêtre de gauche toutes mes images, je définis mes options :
Jpeg, compressé 95, ma hauteur 683, pas besoin de mettre la
largeur. Je préfère définir la hauteur, parce que s'il y a une
petite erreur de recadrage, celle-ci est moins visible dans la
largeur que dans la hauteur, je coche conserver les proportions.
Je vais à droite de la fenêtre de gauche et je clique sur démarrer.
Toutes les images sont converties et redimensionnées sans que les
originaux soient touchés.
8) Lorsque
j'ai terminé, que je suis satisfaite de ma bande son, je fais la
synchronisation dans Pte. J'utilise alors la bande avec
commentaires ou synchronisation, ce qui me donne un fil
conducteur. Une fois les images placées et les fondus définis,
je change cette bande son par la véritable bande son stéréo et
j'affine. Je travaille soit en Wav soit en OGG, soit en Mp3. Je
garde toujours en archives la bande wav. Ce qui me permettra de la
retravailler si je ne suis pas satisfaite du résultat du
traitement son.
9) Une
fois le montage terminé, si l'auteur est vivant, je lui montre le
résultat et le modifie en fonction de ses observations. Si
l'auteur est décédé, je m'efforce de coller au plus près de
l'original.
10)
J'exporte pte en .exe, je crée l'album, puis je le copie dans le
dossier du diaporama que je conserve avec les images tiff, le
dossier Audacity, les exportations Wav et compressées et je
presse soit des cd, soit des dvd en archives.
9)
J'envoie un .exe à l'auteur ou à ses ayants droits et je me
tiens à leur disposition soit pour modifier le montage soit pour
leur tirer d'autres exemplaires.
Il s'agit
là, plus d'un travail de bénédictin que d'une partie de
plaisir. Mais beaucoup de montages méritent de passer le cap du
numérique pour continuer à être montrés, à servir d'exemple
et à aider les débutants.
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